En 2025, il y aura dans le monde 1,1 milliards de femmes en post-ménopause ! Oui, plus d’1 milliard de femmes, ce n’est pas rien. Et pourtant, nous sommes toujours aussi peu préparées à ce bouleversement. Nous sommes également peu renseignées sur ce qu’est la ménopause d’un point de vue physiologique. Une explication sur les 3 phases qui la composent serait fort utile et nous permettrait de mieux nous préparer aux différents chamboulements physiques et psychologiques que cela entraîne.
Sommes-nous mal informées des phases de la ménopause ?
Les amies qui m’entourent me parlent souvent de leur gynécologue qui ne prennent pas le temps de les informer sur ce qu’est la préménopause, la ménopause puis la post-ménopause. Ils se contentent juste de dresser un tableau noir en énumérant TOUS les désagréments qui les attendent.
Plutôt déprimant, non ?
C’est ce qui s’est passé aussi pour moi. À l’aube de mes 50 ans je sentais bien que mon corps subissait des transformations et je me doutais que cela correspondait aux premiers signes annonciateurs de cette nouvelle période de ma vie. Mais lors de mon rendez-vous médical, le diagnostic fut dirons-nous assez brutal. Alors que j’avais peu d’à priori face à la ménopause, je suis ressortie de la consultation démoralisée. En effet, j’étais assommée par tant de mauvaises nouvelles. On aurait dit une liste interminable à la Prévert. C’est donc le début de la fin, me suis-je dit. Heureusement certains médecins sont davantage dans l’écoute et prennent le temps de répondre aux questions.
Cette période clé dans notre vie de femme n’est pas à prendre à la légère et il est important de connaître les différentes étapes de notre vie hormonale afin de décrypter les premiers symptômes de la ménopause.
Qu’est-ce que la ménopause ?
La ménopause est un moment particulier, un moment de transition dans la vie d’une femme et se décompose en 3 phases, la périménopause, la ménopause et la post-ménopause.
La phase périménopause ou préménopause
Cette période est délicate à identifier avec précision, mais on peut dire qu’elle survient généralement autour de 48 ans et correspond à la période où les cycles deviennent irréguliers. C’est à ce moment-là qu’apparaissent les premiers symptômes de la ménopause, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sommeil perturbé, stress, sauts d’humeur, fatigue… Cela dure en moyenne 5 ans.
Pourquoi avons-nous des bouffées de chaleur ?
La bouffée de chaleur est liée à un stimulus des centres cérébraux de l’hypothalamus (glande endocrine). Une glande endocrine est un organe, qui a pour fonction de sécréter des hormones qui transmettent des messages aux cellules du corps.
L’hypothalamus, lui, est impliqué dans la régulation des fonctions essentielles de notre organisme comme la faim, la soif, le sommeil ou la température corporelle. Il réalise en quelque sorte la liaison entre le système nerveux et le système endocrinien, responsable entre autres, de la thermorégulation.
Notre corps est une formidable machine qui travaille pour notre santé. Il a une capacité d’autorégulation extraordinaire. Notre organisme produit naturellement de la chaleur qui sert à éliminer les déchets de l’organisme. Cette activité se produit essentiellement la nuit. Ces déchets sont éliminés par la peau et/ou par les glandes sudoripares. On les appelle des émonctoires, les “poubelles” de notre organisme en quelque sorte. Or en période de préménopause ou de ménopause la production d’œstrogènes, qui sont, je vous le rappelle les responsables de la thermorégulation du corps, chutent. Notre organisme transpire donc, pour éviter une surchauffe totale.
La ménopause
Du grec, mens mensuel et pausis arrêt, la ménopause est donc la cessation de l’ovulation et des règles pendant 12 mois consécutifs. C’est le moment où l’ovulation et la sécrétion des hormones de la reproduction (l’œstrogène et la progestérone) cessent. En règle, général cela intervient à l’âge de 51 ans.
Quelles sont les répercussions
Toutes les femmes ne sont pas égales devant la ménopause, et si certaines d’entre nous la vivent presque sans désagréments pour d’autres, c’est une véritable souffrance.
Parmi les répercussions constatées, celle de la nouvelle répartition de la masse adipeuse est certainement la plus difficile à accepter ! Celle-ci est due à la baisse d’hormones féminines.
On constate alors une silhouette plus épaisse avec la fameuse bouée autour de la taille, difficile à déloger. Afin d’éviter la prise de poids durant cette période, il est essentiel de lutter contre la sédentarité. Une demi-heure de marche par jour sera déjà très efficace et aura également comme atout de prévenir les maladies cardio-vasculaires. La fameuse équation “diminution des dépenses énergétiques = augmentation de l’apport calorique”est toujours d’actualité, ne l’oublions pas !
Perte de tonicité musculaire
Cela ne fait pas plaisir, mais c’est à ce moment-là que le corps perd de sa tonicité et de sa masse musculaire. Cependant, rassurez-vous, une alimentation adaptée doublée d’une activité physique régulière auront raison de ce petit bedon disgracieux.
Perte de densité osseuse
L’autre désagrément rapidement constaté est l’apparition de l’ostéoporose. On estime que 39 % des femmes souffrent d’ostéoporose, autour de l’âge de 65 ans.
Là encore, il est possible de contre-attaquer grâce à la prise de calcium et de magnésium doublée d’une pratique physique.
“Chez la femme ménopausée, l’activité physique régulière permet de freiner la perte de densité osseuse” nous informe l’INSERM. En Effet, il est prouvé que la pratique d’une activité physique douce (marche, gym, yoga) peut ralentir l’effet du vieillissement naturel des os. Il faut savoir que notre masse osseuse est à son top jusqu’à l’âge de 40 ans. Par la suite, celle-ci décroît de 1 à 2 % par an. Ceci n’est pas à prendre à la légère car pendant les 10 années qui suivent la ménopause, cette perte osseuse s’accélère de 2 à 3 % par an, due à la faible production d’œstrogènes.
Je fais un petit aparté ici :
Attention, si vous souffrez d’ostéoporose et que vous pratiquez le yoga, certaines postures seront à proscrire ou à modifier. Informez toujours votre professeur, si celui-ci est qualifié il saura vous guider en toute sécurité.
Lire l’article : Comment bien vivre sa ménopause grâce au yoga
Les autres troubles liés à la ménopause
Il est inutile de préciser que bien d’autres désagréments, de plus ou moins faible intensité, surgissent pendant ce moment si particulier de notre vie de femme quinqua, mais je ne voudrais pas vous plomber complètement le moral ! Je reviendrai donc sur ces autres troubles dans un prochain article.
L’étape de la post-ménopause
C’est la période qui suit la ménopause c’est-à-dire qui suit l’arrêt des règles depuis au moins 12 mois consécutifs.
Dans l’hexagone 80 % des femmes entre 54 et 55 ans sont ménopausées. Cela représente 2 250 011 de femmes selon les chiffres de l’INSEE .
C’est à ce moment là que les taux d’œstrogènes sont à leur plus bas niveau. Bien sûr il est possible de suivre l’hormonothérapie substitutive. Si les études montrent que la prise d’œstrogènes peut améliorer le taux en calcium chez certaines femmes, il peut néanmoins être à l’origine d’effets secondaires indésirables.
À la post-ménopause, les femmes soulignent une diminution des désagréments même si elles peuvent encore éprouver un ou plusieurs de ces troubles :
- Maladies du cœur
- Ostéoporose
- Manque de tonus musculaire
- Perte de l’élasticité de la peau
- Mauvais fonctionnement de la vessie ou des intestins
- Modification de la vision
Cependant, même si les symptômes sont moins marqués qu’à la ménopause, il est rare qu’ils disparaissent tous complètement.
Néanmoins un changement des habitudes alimentaires, l’introduction de remèdes naturels efficaces et l’adoption d’un mode de vie sain avec une pratique régulière d’une activité physique auront des effets positifs non négligeables.
Et vous, souffrez-vous de troubles liés à la ménopause ? Si oui, lesquels et quelles sont vos solutions pour y remédier ?
Laissez-moi un commentaire, vous lire et toujours un plaisir et je vous répondrai avec joie !
Alors même que je suis plutôt de nature stoïcienne (pour moi rien n’est grave sauf la maladie et la mort), à 49 ans, je me suis dit : « fais gaffe car ton corpus est en train de changer, sans même t’en rendre compte et en plus tu as déjà un « PIG » (Problème interne du genou) !».
Je n’ai pas consulté pendant cette période de pré ménopause, ni après d’ailleurs, car je en voyais pas la nécessité de me faire confirmer par un médecin en le payant, ce que je savais déjà. La ménopause n’est pas une maladie.
A partir de là j’ai mis en place un plan évident :
Diviser par 2 mes portions alimentaires et faire du sport alors même que je détestais cela.
Il s’agissait de trouver la bonne discipline, comme les pilates me concernant et là, 5 ans après, je ne peux plus m’en passer. Ce qui a de marrant dans le sport, c’est que dès que vous commencez, vous en voulez toujours davantage.
Pilates + kayak l’été et du vélo en mode intensif en toute saison quand il ne pleut pas et le potager bien sûr qui est une activité multi fonctions, mais surtout source d’immenses joies.
J’ai minci et je suis + musclée qu’à 20, 30 ou 40 ans : héhé ! Ç’est ça la revanche de la quinqua ! 🙂
Je vis hyper bien la ménopause car je n’ai pas subi l’ascenseur émotionnel d’hormones en délire.
Le seul truc ce sont ces bouffées de chaleur et suées nocturnes qui perdurent.
J’ai pris à peu près toutes les potions, cachets et tisanes aux plantes du marché pour un résultat nul.
Du coup, pour ne plus m’empoisonner avec ces désagréments, j’ai décidé de ne plus y penser et ça marche.
La nuit, pas de chauffage dans la chambre mais une bouteille d’eau glacée et un bon ventilateur. Le jour, je suis habillée en millefeuilles et j’ai mon éventail à portée de main. Je revois encore ces petits matins d’hiver glacial, où en nuisette, je me dépêche d’ouvrir volets et fenêtre pour prendre le frais sur la terrasse en soupirant d’aise.
Mon mari n’en revient toujours pas, le pauvre ! 🙂
Merci beaucoup pour votre témoignage très intéressant ! C’est formidable que vous ayez réussi à passer ce cap avec autant de sérénité. Le sport est sans aucun doute un formidable outil pour se sentir bien dans sa peau et un moyen naturel pour sécréter la mélatonine et sérotonine, indispensables à notre bien-être. Vous avez tout à fait raison, la ménopause n’est pas une maladie, même si certaines helàs souffrent des désagréments qu’elle provoque. La pratique régulière du yoga peut dans ces cas s’avérer être une aide précieuse.
Belle journée à vous !
Coucou isa ! Bravo pour cet article très intéressant. Je me sens particulièrement concernée… j’avoue que ce n’est pas une période très facile pour moi. Mais c’est ainsi ! Par contre, je suis plus à l’écoute de mes besoins et je me fais plaisir ! Bisous 😘
Merci Sandrine pour ton retour !C’est vrai que ce passage est plus ou moins bien vécue, c’est pour cela qu’il est essentiel de prendre le temps de prendre soin de soi.
Bonne journée, bises
Article très intéressant. Il faut s’organiser pour prendre doublement soin de soi et tout ira bien. Merci Isa!
Merci Isa pour ta visite sur mon nouveau site ! Tu as raison il faut prendre soin de soi pour passer ce cap en douceur !
Bonne journée, bises