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La slowfashion est un terme de plus en plus présent dans notre vocabulaire. Ce courant fait partie intégrante de la slowlife, comprenez la vie au ralenti. Une vie dont les valeurs sont l’authenticité, le respect, le partage, la nature… Une vie en conscience où chaque action a son importance. Ce mouvement date des années 80, au moment où le monde entamait son accélération. Un monde, qui aujourd’hui, ressemble à un tourbillon où tout va vite, trop vite. De nombreux magasins ouverts 7 jours sur 7 dans certaines capitales, et des collections qui se renouvellent tous les 15 jours pour certaines enseignes, ne font que renforcer ce « toujours plus ».

Lire Comment adopter la slowlife, ou l’art de vivre au ralenti

La slowfashion c’est quoi au juste ?

Celle-ci est l’anti-thèse de la fastfashion. Comprenez dans le mot fastfashion, une mode kleenex, où l’important est de remplir nos placards encore et encore, jusqu’à ne plus savoir ce que nous avons.

 Il faut dire que les enseignes savent s’y prendre en proposant des collections qui tournent plus vite qu’il n’en faut pour le dire, créant ainsi le désir, et surtout l’urgence de l’achat. Qui n’a jamais entendu, ou n’a jamais prononcé cette phrase en parlant d’un vêtement à la mode : “tu devrais l’acheter ! Sinon tu ne le retrouveras pas”. 

Les géants de la mode l’ont bien compris, notamment le leader espagnol qui commence par un Z , pour ne citer que lui. Ce sont souvent des achats impulsifs, sans réflexion. En effet, nous sommes dans le plaisir immédiat où il faut satisfaire nos désirs dans l’instant.

La slowfashion s’inscrit donc dans une démarche de consommation lente, où l’on privilégiera les petites ou moyennes productions, la qualité à la quantité et les créateurs de vêtements de deuxième choix.

La slowfashion et moi


Loin de moi l’intention de culpabiliser ou de donner des leçons, non, certainement pas ! Car il faut avouer que c’est très agréable de se laisser aller au plaisir d’acheter une pièce qui nous a tapée dans l’œil, sans avoir à écrire une thèse en philosophie, ou s’allonger sur le divan d’un psy, pour savoir si on doit succomber ou non !!!


En effet, j’aime faire des sorties shopping avec mes amies ou mes filles, et je ne m’interdis pas l’achat coup de coeur, soit pour elles soit pour moi! Cela fait aussi partie des petits plaisirs de la vie, comme on dit. 

Par contre, j’aime m’interroger sur le sens que je donne aux choses que je fais. La question de l’achat de vêtements est une question que je me suis posée, même si je ne suis absolument pas une acheteuse compulsive et ne l’ai jamais été, par éducation, manque de moyens et par choix. 

Mais à l’heure où nous parlons de la préservation de la planète, du consommer moins mais mieux, du respect des travailleurs trop souvent exploités, j’avais envie de me pencher sur la question de la slowfashion et de la consommation de seconde main. Cela fait partie d’une réflexion globale. Choisir ce que l’on achète de manière plus consciente donne davantage de valeur à son acte d’achat.

La slowfashion en chiffres

L’industrie de la mode est la deuxième source de pollution mondiale. Celle-ci terriblement polluante, est à l’origine de 20 % des émissions à effet de serre (selon l’Agence de la transition écologique). Ce chiffre devrait grimper encore pour atteindre les 26 % en 2050 !  Aussi, l’eau potable utilisée pour produire les vêtements correspondrait à 4% de l’eau potable disponible dans le monde. Sans parler des conditions humaines désastreuses.

Ainsi, à l’heure où nous cherchons à être plus écologiques et respectueux de l’environnement la slowfashion tombe à pic.

Si vous désirez en savoir plus, je vous laisse lire cet article sur la fastfashion, c’est édifiant ! Voici le lien de TradeMachines.

En attendant, je ne résiste pas à vous livrer ces deux exemples très parlant:

  • en moyenne, un américain achète un vêtement par semaine (5 fois plus qu’il y a deux décennies)
  • en 20 ans, nous avons réduit de moitié le temps d’utilisation de nos vêtements

Fort heureusement, une prise de conscience voit le jour, et la slowfashion connaît de plus en plus d’adeptes. 

Les marques dites slowfashion pour femmes

Veja

 Cette marque propose des baskets écologiques. Fabriquées au Brésil, leurs usines partenaires respectent leurs engagements responsables avec un tannage du cuir végétal sans produits toxiques, et l’utilisation de caoutchouc naturel issu de forêts renouvelables.

Maison Alfa 

Cette jolie marque très féminine a développé une haute vision de l’éthique. Sa jeune créatrice promeut le up-cycling, c’est à dire le recyclage de matières premières. Elle confectionne des vêtements issus de rouleaux de tissus voués à l’abandon dans son atelier lyonnais.

Olly

Voici une marque de sous-vêtements écologiques, les tissus utilisés et notamment le coton est biologique et labellisé GOTS (Global Organic Textile Standards). Ce label garantit que le coton est cultivé sans OGM, sans pesticides et n’est pas blanchi au chlore. Le label GOTS assure également des bonnes conditions de travail aux ouvriers qui récoltent le coton. Même leur dentelle s’inscrit dans une démarche écolo puisqu’elle est recyclée.

Ekyog 

Une des premières marques green qui a lancé le jean 100 % bio.

Où shopper la seconde main sur internet

La démarche d’acheter un vêtement porté n’est pas toujours évident. Cela demande de changer sa manière de consommer et de concevoir la mode. Pourquoi ne pas le voir comme un challenge, un amusement, une manière de se démarquer en créant son propre look.

Aujourd’hui Iil existe de nombreux sites où l’on peut acheter du seconde main. En effet, internet n’a pas attendu longtemps pour s’engouffrer dans ce courant.

  • Vinted, un incontournable
  • Le bon coin, connu pour la revente des objets en tout genre, le site s’est lancé aussi dans la mode de seconde main
  • Vestiaire collective le site propose un large choix de vêtements de marques mais aussi des accessoires
  • Imparfaite, plateforme de vente en ligne de vêtements de seconde main française, souvent de style rétro
  • Etsy, on n’y pense pas spontanément mais cette plateforme propose une large sélection mode
  • Videdressing pour celles qui veulent du luxe mais pas au prix fort

Pensez également aux vides greniers et au vide dressings autour de chez vous. Personnellement j’y ai trouvé quelques perles ! Il est vrai cependant que nous, les femmes de plus de 50 ans, n’avons pas eu cette culture dans notre jeunesse, on ne parlait pas ou peu de mode éco responsable et encore moins de slowfashion. Aujourd’hui ce sont bien souvent nos enfants qui nous font la leçon.

Danielle Engel, mon coup de coeur

Il existe bien d’autres marques qui se sont lancées dans une mode green et qui défendent avec enthousiasme de vraies valeurs éthiques. 

Je voudrais vous en citer une qui est sans aucun doute mon coup de cœur. Il s’agit de la créatrice montpelierienne Danielle Engel. J’ai eu le grand plaisir de la rencontrer dans sa boutique située au 17 rue de la croix d’or.

C’est dans son pays d’origine du Togo que sa vocation est née.  À force de persévérance, elle réussit à venir à Paris pour suivre son rêve. Après plusieurs années de petits boulots elle s’installe à Evry et aura pour client Manuel Valls, maire de la commune. Quelques années plus tard, elle intégrera l’école de la chambre syndicale de la couture à Paris. De nombreuses maisons de haute couture lui font les yeux doux, mais elle décide de créer sa propre marque en 2014.  

Lire l’article de Corinne du blog la Provinciale, amie de Danielle

Danielle Engel : créatrice montpelliéraine de talent      

C’est avec passion et générosité que Danielle crée des pièces uniques de grande qualité. Les coupes sont impeccables et épousent parfaitement le corps des femmes.
La majorité des matières utilisées sont éco-responsables et 95 % de ses pièces sont certifiées Oeko-tex-standard 100.


Les cotons sont biologiques, les polyesters recyclés, les viscoses sont certifiées Ecovero et les cuirs subissent un tannage végétal.


Danielle pousse son engagement jusqu’au bout puisqu’elle a fait le choix de transformer ses invendus pour proposer de nouvelles pièces toujours plus tendances et plus responsables.


C’est avec passion que Danielle crée ses propres collections avec le souci du détail et des finitions parfaites (si rare aujourd’hui). Cerise sur le gâteau, Danielle Engel est une marque 100 % made in France.

Je voudrais insister sur les qualités humaines de Danielle, cette femme exceptionnelle est d’une profonde gentillesse. Elle place l’humain au centre de ses créations et cela se sent. L’acte d’achat d’une pièce prend un vrai sens, bien loin de la consommation de masse, et ça fait du bien !

La slowfashion avec isabel kehr en Danielle Engel

Un label pour être sûre

Rien de mieux que de se fier à un label reconnu pour être sûre de son choix.

Il en existe plusieurs, mais si vous voulez du made in France, je vous suggère de vérifier si la marque possède le label « Origine France Garantie » (OFG). Ainsi, vous serez assurée que le prix de revient de l’article est au-delà des 50 % d’origine française d’une part, et d’autre part, que les étapes de fabrication (tricotage, découpe, finition …) sont réalisés en France.

Conclusion

BUY LESS, CHOOSE, WELL, MAKE IT LAST

« Achetez moins, choisissez bien ! Qualité et non quantité, c’est la chose la plus écologique que vous puissiez faire. » Voilà la maxime de Vivienne Westwood, styliste engagée pour une mode éco-responsable.

Et vous, êtes-vous une adepte de la slowfashion ou de la mode de seconde main ?

Quelles sont vos expériences ?