C’est avec un grand plaisir que je vous présente aujourd’hui la douce et bienveillante Odette Lévêque, conseillère de vie. Voilà un joli nom pour un métier dont je ne connaissais pas l’existence. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai écouté Odette me parler de son métier avec enthousiasme.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis une personne simple, toujours tournée vers les autres. Je suis très émotive et en perpétuel questionnement sur tout ce qui touche à l’humain. Je cherche à en comprendre toute sa complexité. Cela vient surement de mon enfance. Nous vivions avec mes grands-parents sous le même toit où j’ai reçu beaucoup d’amour et d’attention. Les amis, les voisins, les commerçants de proximité se sont toujours montrés bienveillants et d’une grande gentillesse. Cet univers a certainement dû contribuer à ma vocation…
As-tu toujours exercé ce métier ?
Non, pas du tout. J’ai travaillé pendant de nombreuses années à l’accueil d’un centre thermal. J’y suis rentrée par un concours de circonstance grâce à un ami. Ce n’était pas une envie particulière de ma part, d’ailleurs je pensais y rester un an ou deux maximum et en fait, sans m’en rendre compte, j’y suis restée 27 ans ! J’étais dans un tunnel sans avoir choisi d’y entrer.
Comment es-tu venue à ce métier de conseillère de vie ?
Le déclic s’est produit à 50 ans. J’ai réalisé que j’avais travaillé durant toutes ces années dans un domaine que je n’avais pas choisi, non pas que le travail me déplaisait mais simplement je n’avais pas fait ce choix là, je me suis plutôt laissée porter par la vie sans prendre le pouvoir sur elle. J’ai donc dit « Stop ». Je voulais enfin prendre le contrôle et choisir ma vie. Je n’avais pas de projet précis si ce n’est que je savais avec certitude que je voulais travailler avec l’humain. Lorsque je travaillais aux thermes il n’était pas rare que des personnes habituées du lieu viennent se confier naturellement à moi. Parfois elles me confiaient des situations extrêmement lourdes et difficiles. Je les écoutais avec bienveillance et elles me remerciaient. Après m’être posée et avoir réfléchi à quel sens je voulais donner à ma vie, mon projet a vite pris forme. Lorsque j’ai découvert ce métier je savais qu’il était fait pour moi! J’ai donc suivi des formations à Paris et à Toulouse pendant trois ans. Je continue à me former en permanence aux travers de formations ciblées, de lectures, de rencontres fortuites, de mes entretiens, pour moi la connaissance de l’humain est infini, c’est un puits sans fond.
Ce n’est pas facile de changer de voie à 50 ans. Il reste encore du chemin à parcourir et lorsque l’on se lance dans une telle aventure, le côté matériel nous rattrape. On doit être multi-tache : s’occuper de la communication, démarcher pour se faire connaitre, participer à des salons, chercher des locaux , acquérir du matériel…. Mais je ne regrette rien, je suis super heureuse et très fière !
Sur ta plaquette je vois que tu reçois des publics très différents : des couples, des adolescents, des accidentés de la vie…. mais reçois-tu aussi des femmes de 50 ans ou plus qui se questionnent sur cette deuxième partie de leur vie ?
Oui bien sûr. Entre 40 et 50 ans les femmes ont besoin de faire un bilan. Cela coïncide avec la ménopause. Dans le mot ménopause il y a pause. Après avoir passé des années occupées par ce que l’on attend d’elles, sur le plan familial, professionnel, sociétal, elles ont vraiment besoin de faire une pause. J’ai d’ailleurs constaté que moins elles se sont occupées d’elles durant leur vie et plus les effets de la ménopause sont sévères. Elles se questionnent sur le sens à donner à leur existence. Cet âge correspond à la fin d’un cycle et la grande question qui se pose est « que vas-tu faire de toi? ». J’aide ces femmes à trouver leur alignement. Je leur donne le pouvoir de reprendre le contrôle de leur vie. Ce chemin de compréhension je l’ai bien sûr expérimenté sur moi pour pouvoir être au plus juste dans cet accompagnement.
Comment se déroule une séance ?
Je me laisse guider par la personne que je reçois, quelle qu’elle soit. J’ai une écoute active et je renvoie ce qu’elle me dit comme un effet miroir. Qu’on vienne me voir pour une souffrance au travail, au sein de la famille, un mal être de quelque nature que ce soit, je vais suivre la personne, je me place à ses côtés et nous allons visiter les pièces de sa vie en se posant des questions. Petit à petit la parole se délie… C’est l’émotion que procure la conversation qui me guide et je me sers de l’outil dont elle a besoin à ce moment là. Les mots que j’emploie sont comme des fenêtres, à elle de l’ouvrir. Je ne donne pas de conseils, je tiens conseil. On réfléchit ensemble. Je renvoie des choses qu’elle n’a pas vu. Je montre que les portes peuvent s’ouvrir et que ce qui se cache derrière n’est pas forcément effrayant. Je suis dans le non-jugement. C’est une croyance de dire qu’on ne peut pas changer. Oui on peut changer, on peut décider de changer en dépassant les barrières des peurs et des freins.
As-tu un rituel bien-être ?
Mon seul rituel bien-être est d’écouter pleinement mon cœur, être au plus près de ce que je ressens. Je ne me restreins plus, je suis attentive à ce que je ressens. Le vrai bonheur c’est d’être conscient que chaque jour est unique : soit je prends soit je donne!
J’ai aussi présenté des personnes qui peuvent nous aider dans la vie . Je trouve que c’est un beau métier et bien utile avec la vie souvent chaotique que l’on mène.
Merci à toi et à Odette pour cette présentation!
Bises !
Merci pour ta visite Jany! J’ai plaisir à mettre en avant des femmes d’exception !
Bises
C’est le genre de personne vers qui j’aurais pu me tourner à une époque. C’est important parfois de se faire aider. Bises.
Oui tu as raison, il faut pas hésiter de se faire un peu épauler…
Elle est lumineuse et rayonnante
Belle mise en avant
Bisous
Merci pour elle !
Très joli portrait ! Très intéressant ce métier que je ne connaissais pas…merci pour le partage !